Entretien

Réaliser et entretenir une belle pelouse en 6 étapes !

Publié le 31 août 2020

Quand on envisage d’installer une pelouse, on pense généralement au confort visuel et physique qu’elle nous offrira, et au farniente et aux étés ensoleillés qui suivront. Mais qui dit pelouse dit aussi tonte, arrosage, fertilisation… et bien souvent mousse, taupes, jaunissement et mauvaises herbes !

Pourtant, obtenir et conserver un beau gazon n’exige pas une dépense de temps et d’énergie exorbitante. Cela nécessite par contre certaines connaissances, un entretien régulier, de l’organisation et des précautions particulières…

Pour une pelouse esthétique et saine toute l’année, Paysagistes.fr vous donne ses meilleurs conseils !

1. La tonte 

La tonte est l’activité la plus pratiquée pour l’entretien de la pelouse. Courante et récurrente, elle exige pourtant, pour être bien réalisée, quelques connaissances et précautions essentielles.

D’abord, il est nécessaire de tondre régulièrement sa pelouse. Cela permet de développer sa densité et d’homogénéiser son apparence. De cette manière, votre pelouse va taller plus facilement, c’est-à-dire que les pousses vont se développer à la base et en largeur et ainsi se renforcer et donner une belle apparence à votre gazon. La coupe régulière a un autre avantage bien connu : elle est plus facile ! Une pelouse laissée trop longtemps à elle-même se développera de manière irrégulière et favorisera la pousse des mauvaises herbes. Elle sera donc d’autant plus difficile à tondre. A l’inverse, une coupe régulière limitera leur propagation.

Pour autant, une coupe trop récurrente a tout de même quelques inconvénients : elle peut tasser la terre et limiter l’accès des racines à ses nutriments. Elle peut aussi aplatir les brins d’herbes. Pensez donc à changer régulièrement le parcours de la tonte et à couper votre pelouse environ une fois par semaine au printemps et à l’automne. Réduisez les coupes en été où la pelouse pousse moins vite. La régularité optimale dépend ainsi des saisons, mais aussi, évidemment, du type de pelouse et du climat local. Dans tous les cas, n’hésitez pas à demander conseil à votre paysagiste.

Ensuite, ne coupez pas trop court afin de préserver votre pelouse et de favoriser la pousse de ses racines. On conseille généralement de ne jamais couper plus d’un tiers de la longueur d’un gazon afin de ne pas l’affaiblir. Une pelouse coupée trop drastiquement va réduire ses racines et donc limiter sa capacité de nutrition et sa résistance à la sécheresse, aux maladies et parasites. Comptez donc environ 3 à 5 cm au printemps et en automne, où la pelouse pousse plus vite et plus drue. Et visez jusqu’à 8 ou 10 cm en été. Votre pelouse a besoin d’humidité à la belle saison et une plus grande longueur préserve la terre des risques de sécheresse et renforce les racines et l’accès du gazon à l’eau et aux nutriments. Votre gazon sera aussi préservé des hannetons et le développement des mauvaises herbes sera limité. Evitez par ailleurs de tondre en période de canicule pour ne pas l’affaiblir davantage. Enfin, si votre pelouse jaunit et cesse apparemment de pousser durant l’été, pas d’inquiétude : c’est normal ! Elle retrouvera très rapidement sa belle couleur et sa croissance aux premières gouttes de pluie !

Autre élément important : pensez à affuter les lames de votre tondeuse. Des lames bien affutées couperont plus nettement et réduiront les risques d’arrachage du gazon, lui laissant davantage d’énergie à consacrer à sa pousse et à son renforcement. On évitera ainsi le développement des agents pathogènes et le jaunissement du gazon tout en favorisant sa bonne santé.

Enfin, souvenez-vous qu’il faut toujours tondre quand la pelouse est sèche. Evitez donc les jours de pluie et la rosée du matin. Pensez aussi à recycler l’herbe coupée. Coupée finement, elle peut servir de fertilisant naturel. Elle peut également faire office de compost ou de paillage.

2. Le roulage

Le roulage est peu pratiqué par les français. Il est bien plus connu des jardiniers anglais, amateurs ou professionnels, dont on voit souvent les équipements dans les films britanniques. S’il est souvent négligé, le passage du rouleau est pourtant assez simple et particulièrement utile sur le long terme. Il donnera une esthétique régulière à la pelouse et permettra là aussi de développer son tallage, contribuant à des touffes plus fournies à leur base.

Pour rouler votre gazon, équipez-vous d’un matériau ni trop lourd ni trop léger. Le rouleau ne doit pas tasser excessivement votre terrain mais il doit être suffisamment lourd pour être stable et maniable et pour faire son travail. Roulez environ une fois par mois du printemps au milieu de l’automne, à chaque fois juste après une tonte. Comme pour la tonte, changez le parcours régulièrement.

L’opération contribuera à un gazon épais, en bonne santé et à une terre régulièrement nivelée et compacte. Le roulage rechaussera les brins d’herbes et aplatira les éventuels trous d’air causés par les gelées mais aussi par les rongeurs malvenus.

3. Le désherbage

On l’a vu, une tonte régulière contribue à limiter le développement et la propagation des mauvaises herbes. Il en va de même pour la mousse, les trèfles et les autres concurrents de votre pelouse. Pour autant, certaines espèces résistent et certaines plantes sont plus coriaces que d’autres. Le désherbage est donc souvent nécessaire pour conserver une pelouse belle, régulière et résistante.

Celles qu’on appelle les « mauvaises herbes » sont en fait les plantes qui poussent le plus naturellement sur votre terrain. Contrairement à votre pelouse, elles se développent sans effort, sont habituées à l’environnement local, dont elles sont le produit direct, et elles n’ont pas besoin de votre aide pour pousser vite et en bonne santé ! Le problème est qu’elle s’en prennent à votre gazon et à son esthétique. Comment donc s’en débarrasser simplement et comment prévenir leur apparition et leur développement ?

D’abord, il faut surveiller sa pelouse et se débarrasser des plantes indésirables au plus tôt. Les pissenlits, piloselles, plantains, prêles et autres mauvaises herbes seront plus fortes et leurs racines plus profondes si vous attendez trop longtemps pour vous en occuper. Arrachez-les donc dès que vous constatez leur apparition en prenant soin de saisir leurs racines les plus profondes à la main ou à l’aide d’un couteau, d’une gouge ou d’une binette. Opérez plutôt après un arrosage : le travail n’en sera que plus facile.

Ensuite, pour les plantes plus coriaces et répandues, vous pouvez envisager d’utiliser des herbicides de biocontrôle (souvenez-vous que les herbicides de synthèse sont désormais interdites). Là aussi le désherbage avec produit sera plus efficace sur des plantes jeunes. N’attendez pas !

Concernant la mousse, son développement est favorisé par l’humidité. Songez donc à moins arroser les parties concernées et éventuellement à leur offrir un meilleur ensoleillement. Vous pourrez envisager d’aérer la terre ou de l’enrichir avec un terreau si elle est trop argileuse et retient trop d’eau.  Outre ces précautions, si la mousse vous gène et tend à se développer, vous pouvez utiliser un produit anti-mousse, généralement composé de sulfate de fer, à l’endroit envahi. Laissez-le agir une quinzaine de jours puis procédez à une scarification de la terre. Pensez enfin à ramasser les mousses avec un râteau une fois détachées du sol.

4. L’arrosage

L’arrosage est l’autre grande activité d’entretien de la pelouse. A l’inverse de la tonte, il doit être réalisé peu souvent mais copieusement, surtout en été. Pour autant, si votre pelouse est souvent asséchée et si elle semble nécessiter plus d’arrosage que la normale, cela peut avoir plusieurs causes :

  • Le climat évidemment : il va de soi que le manque de pluie, qu’il soit exceptionnel ou qu’il soit lié à la région dans laquelle vous vivez, impliquera davantage d’arrosage de la pelouse ;
  • Des mauvaises herbes trop nombreuses : elles sont très gourmandes en eau qu’elles peuvent absorber rapidement. Pour économise de l’eau et de l’énergie, il convient donc de s’en débarrasser avant d’arroser.
  • Une terre trop compacte : la terre de votre terrain, en particulier si elle argileuse, est trop dense. Dans ce cas, l’eau ne peut pénétrer profondément, et les racines de votre pelouse encore moins. Dès lors, elles sont rapidement gorgées et absorbent moins l’eau de pluie tout comme celle de votre arrosage. Il convient donc d’aérer la terre…
  • Une pelouse feutrée : Le feutre, c’est la couche de résidus qui s’accumulent à la base de la pelouse puis durcissent. Non seulement le feutre empêche l’eau de pénétrer la terre mais il favorise largement la prolifération des mousses à sa surface. Dans ce cas, il faudra procéder à une scarification de la pelouse.

En dehors de ces situations, particulières, votre pelouse nécessite tout de même un arrosage normal. L’eau devrait alors pouvoir s’infiltrer à 10 cm de profondeur pour bénéficier à toutes les racines de votre pelouse. Et il vous faudra en moyenne arroser une fois par semaine au printemps et en automne et un soir sur deux – grand maximum – en été. N’arrosez jamais durant la journée mais plutôt en milieu de mâtinée ou en soirée pour éviter que l’eau ne s’évapore.

En moyenne, votre pelouse a besoin d’environ 5 litres d’eau par m² et par semaine. Mais les meilleurs indicateurs d’une bonne hydratation sont d’abord affaire de bon sens et d’observation. Arrosez abondement mais à petit jet, et régulièrement : il est inutile de noyer un terrain absolument asséché depuis des semaines. Il n’est pas bon non plus d’arroser un terrain qui n’est pas encore sec. La pelouse ne doit pas manquer d’eau. Elle doit cependant se renforcer en approfondissant ces racines. En ne l’arrosant pas, elle se dessèche, en l’arrosant trop, elle s’affaiblit. Arrosez donc régulièrement et en attendant toujours que votre terrain soit sec. Par ailleurs, durant l’été, il est normal que la pelouse jaunisse : elle est en repos et doit renforcer ses racines. Arrosez-la normalement. Elle reprendra sa belle couleur et sa vitesse de pousse avec les premières pluies !

5. La scarification et l’aération

L’aération et la scarification sont deux activités qui peuvent grandement améliorer l’entretien de votre gazon. Elles n’ont pas besoin d’être réalisées souvent mais il arrive toujours un moment où elles sont nécessaires. Elles permettent toutes les deux à l’eau et à l’air de circuler vers les profondeurs de la terre, permettant à votre gazon de s’alimenter en eau et en nutriment.

La première, l’aération, consiste à passer un rouleau aérateur, des patins aérateurs ou à perforer votre terre tous les 15 à 20 cm avec un fourche-bêche. Comme son nom l’indique, l’aération consiste à redonner de l’air à votre terrain qui peut être trop compacte à force de tontes, d’arrosages et de piétinements. Les racines de la pelouse peuvent effectivement tendre à rester figées dans une terre trop à l’étroit et à ne pas profiter des nutriments qui les entourent. De plus, l’eau s’écoule mal et toujours en même endroit, asséchant la terre et votre gazon… L’aération redonnera alors à celui-ci un coup de jeune. Vous verrez qu’il sera revigoré, qu’il poussera plus vite et mieux et qu’il aura besoin de moins d’arrosage.

La seconde opération, la scarification, a pour objet de vous débarrasser autant que possible du feutrage organique qui tend à couvrir la surface de la pelouse avec le passage du temps. Celui-ci, composée d’une couche dure et compacte de résidus naturels, empêche l’eau de s’écouler et favorise la prolifération des mousses. La scarification consiste alors à inciser le sol avec un scarificateur manuel ou mécanique. Renouvelez l’opération chaque année, de préférence durant les saisons de pousse, en automne ou au printemps. Finissez toujours par ratisser pour débarrasser votre terrain des mousses et résidus amassés.

6. Le terreautage et la fertilisation

L’un des secrets d’une belle pelouse réside dans la qualité, la quantité et la profondeur de ses racines. Une bonne fréquence de tontes et d’arrosages, bien dosées, contribuent à les lui fournir. Si vous tentez de relancer une pelouse fatiguée ou si, malgré un bon entretien, votre gazon fini par avoir besoin d’un coup de jeune, vous pouvez envisager de le terreauter et/ou de le fertiliser.

En effet, après quelques années, le sol de votre terrain peut perdre en nutriments, c’est-à-dire en  phosphore, en potassium et en azote. Le nourrir en terreau ou en fertilisant lui permettra de l’enrichir. Les nutriments ainsi assimilés redonneront sa belle couleur à votre gazon, étofferont son feuillage et contribueront à renforcer son système racinaire. Votre pelouse sera ainsi d’autant mieux préparée au passage du temps et en particulier aux sécheresses des belles saisons.

Pour ce qui concerne le terreautage, il est à privilégier dans un premier temps. Il est plus écologique et naturel et à vrai dire plus efficace sur le long terme. En effet, tout comme la fertilisation, le terreautage consiste à nourrir votre terrain en azote, en phosphore et en potassium. Plus encore que de la fertiliser, il contribuera aussi au renouvellement de la terre, améliorera sa structure et corrigera si besoin sa densité et son acidité. Il fournira les nutriments à votre pelouse de manière douce, diffuse et profonde en la nourrissant notamment en écorces, en minéraux, en tourbe, en sable, en fumier, etc. Le terreautage interviendra ainsi avec une opération d’aération ou de scarification. Pour bien choisir votre terreau, demandez conseil à un professionnel : il pourra vous orienter, voire, si vous le souhaitez, tester la terre de votre jardin pour connaître ses besoins particuliers.

De la manière que pour le terreau, il existe plusieurs produits de fertilisation dépendamment de la nature et du type de votre pelouse. On conseille généralement de nourrir la pelouse en azote à la fin de l’hiver afin de soigner visiblement ses feuilles. Mais le plus important est sans doute de lui fournir du phosphore et/ou du potassium en automne afin de nourrir ses racines. Vous renforcerez ainsi votre pelouse sur le long terme. Dans tous les cas, arrosez abondamment la pelouse avant et après l’épandage du produit fertilisant. Suivez toujours les conseils indiqués sur les emballages et ne dépassez jamais les doses prescrites. Par ailleurs, vous pouvez la aussi toujours demander conseil à un professionnel du paysage.

Enfin, pour nourrir votre pelouse, privilégiez les produits écologiques. Ils sont performants et votre terrain s’en trouvera d’autant plus assaini sur le long terme. Pensez aussi, toujours, à utiliser l’herbe fraîchement coupée et le compost comme fertilisants. Ils fourniront à eux-seuls une très grande partie des besoins en nutriments de votre gazon. Vous pouvez même utiliser du marc de café ou des coquilles d’œuf, qui constituent d’excellents engrais naturels !

Pour une pelouse bien fournie et en bonne santé, demandez conseil à votre paysagiste !

Pour en connaître davantage sur les besoins particuliers de votre terrain et de votre type de gazon, n’hésitez pas à demander conseil à un paysagiste. Il pourra tester votre terre, vous conseiller et vous aider à entretenir votre pelouse. Vous trouverez par ailleurs sur Paysagistes.fr d’excellents pépiniéristes et de très bonnes jardineries qui sauront vous conseiller et vous fournir en matériel et en produits adaptés à l’entretien de votre terrain. A vous le bonheur d’un beau jardin et les doux moments de farniente estival !

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